#1 – Confiance en soi au féminin – Jacqueline Auriol, une aviatrice déterminée

Pourquoi commencer une série de personnalités féminines par Jacqueline Auriol ? Et bien peut-être parce qu’elle est née comme moi en Vendée, et dans une ville où j’ai longtemps travaillé, Challans.

A cela s’ajoute le fait qu’en faisant mon arbre généalogique, je me suis rendu compte par hasard que nous avions un lointain ancêtre commun, Étienne Legast (1630-1700) de Saint-Paul-Mont-Penit (Vendée). Enfin, le destin a voulu que je réside dans une rue portant son nom. L’accumulation de toutes ces synchronicités m’a donc conduite à la choisir comme première candidate à ma série de portraits de femmes inspirantes et confiantes en leurs capacités.

Enfance et union avec Paul Auriol

Jacqueline Auriol est née Jacqueline Douet, le 5 novembre 1917 à Challans en Vendée. Elle est la fille de Edmond Douet et de Suzanne Chevy, un couple de négociants en bois. Elle fait ses études secondaires au lycée Blanche-de-Castille de Nantes, puis enchaîne avec études en art et histoire de l’art à l’École du Louvre. Elle fait un premier baptême de l’air à 16 ans à Grenoble. Cette première initiation ne suscite pas tout de suite d’attrait pour l’aviation. Le 26 février 1938 à vingt ans, elle épouse Paul Auriol, fils du socialiste Vincent Auriol, futur président de la IV^e République. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, son époux choisit la clandestinité. Elle est alors traquée par la Gestapo. Elle change régulièrement d’adresse et d’identité. Le 16 janvier 1947, son beau-père Vincent Auriol est élu président de la République. En 1948, Jacqueline apprend à piloter sur un biplan Stampe et obtient ses brevets, premier et second degrés. L’aviation devient alors sa passion. Elle se lance même dans la voltige aérienne.

D’un terrible accident d’avion aux records de vitesse

Le 11 juillet 1949, elle est victime d’un terrible accident sur la Seine, alors qu’elle est copilote d’un prototype d’hydravion, un S.C.A.N. 30. Des trois passagers de l’avion, c’est Jacqueline qui est la plus gravement blessée. Elle a plusieurs fractures du crâne et est défigurée. Ceci nécessite de nombreuses opérations aux États-Unis pour reconstruire son visage.

L’héroïsme de la fiancée du ciel

Persévérante, elle réussit sa rééducation et se remet à piloter pour passer ses brevets militaires, de vol à voile et d’hélicoptère. Le 21 décembre 1952, elle bat un record de vitesse féminin sur avion à réaction Mistral à la moyenne de 855,92 km/h. Puis, le 15 août 1953, elle devient la première Européenne à franchir le mur du son, à bord d’un Mystère II5. Elle dispute avec l’américaine Jacqueline Cochran, plusieurs records de vitesse. Elle lui enlève cinq fois le titre de femme la plus rapide du monde, entre 1951 et 1963. Elle a reçu quatre fois le Harmon Trophy, l’une des plus prestigieuses récompenses aéronautiques, en 1951, en 1952, en 1955 et en 1956, a été lauréate du prix Roland Peugeot de l’Académie des sports du plus bel exploit mécanique français de l’année en 1963. Elle obtient de nombreuses autres décorations pour sa carrière et ses exploits : la légion d’honneur, la Grande Croix de l’Ordre National du Mérite, la Grande Médaille d’Or de l’aéroclub de France.

Une source d’inspiration pour ton cheminement personnel ?

Au cours de ses vingt années au service de l’aviation, elle a totalisé 5000 heures de vol, dont 2000 d’essais sur plus de 140 avions et hélicoptères de tous types. Elle meurt le 11 février 2000 à l’âge de 82 ans à Paris. Jacqueline Auriol incarne pour moi la passion, l’intelligence, le courage, la confiance en soi et la persévérance au féminin. Dans un processus de coaching, il est possible de faire appel à de tels exemples de réalisation pour trouver de la force et de l’inspiration. Certains exercices de coaching par l’art (ou art coaching) utilisent les figures de héros pour développer la connaissance de soi et réfléchir à la direction à donner à ta vie. Et toi, que t’inspire la vie et les exploits de Jacqueline Auriol ?

A lire au même sujet :
– Jean-Pierre Poirier, La Véritable Jacqueline Auriol: Voler pour vivre, éditions Pygmalion , 2005
– Jacqueline Auriol, Vivre et voler, Flammarion, 1968

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