Accepter son introversion pour accroître sa confiance en soi
Dans le monde du travail et dans la société en général, il existe des préjugés concernant l’introversion qui conduisent les recruteurs, les managers et les dirigeants à favoriser les personnes extraverties. Cette attitude pousse en retour de nombreux introvertis à ne pas accepter leur tempérament et à chercher à le corriger, comme si cela était une tare ou une maladie. D’ailleurs dès l’enfance et même au sein du système scolaire, les adultes donnent souvent l’impression aux enfants introvertis, qu’ils ne sont pas assez bons et que leur naturel réservé et réfléchi est un défaut à corriger.
Au fil des ans, la répétition de ces messages dévalorisant les conduisent à développer une faible confiance en eux-même. Certains face à cette pression sociale vont adopter des comportements nocifs pour eux-même comme être perfectionniste à l’extrême et se rendre malheureux à la moindre erreur, devenir des bourreaux de travail ou encore forcer leur tempérament naturel pour paraître plus extravertis. Ils ont souvent le sentiment qu’ils doivent constamment faire leurs preuves et qu’ils ne sont pas « assez » ceci ou cela.
Avec l’âge, certains d’entre eux vont apprendre que la meilleure façon pour eux d’être bien dans leur peau est d’arrêter de lutter contre leur introversion, et de l’accepter. Cette attitude leur permet alors de développer une bonne estime d’eux-même et d’accroître leur confiance en leurs capacités. Malheureusement, tous les introvertis n’arrivent pas à ce stade et ils continuent à vivre en se croyant pas assez bon ou inadaptés. Ils continuent à se mettre la pression intérieurement, même lorsqu’ils ont des carrières très réussies en apparence. Cette attitude mène beaucoup d’entre eux à l’épuisement professionnel.

Croyances et éducation autour de l’introversion
Il existe une croyance largement répandue, qui nous amène à penser que l’extraversion est la norme ou l’idéal de tempérament. Pour le bien-être de tous, il est temps aujourd’hui d’abandonner cette vision erronée de la réalité. Et cela doit commencer dès l’école primaire et au sein des familles. Nous devons commencer avec les enfants et observer comment ils sont traités par les adultes qui les encadrent. Tous les enseignants ne sont pas forcément sensibilisés à cette question et pensent encore qu’un enfant réservé, réfléchi, qui apprécie de jouer seul par moment ou n’aime pas parler en classe est un problème. L’introversion est encore trop souvent confondue avec la timidité, et ne pas aimer participer avec la peur de participer. Un enfant silencieux n’est pas nécessairement un enfant anormal.
L’introversion est souvent méprisée et confondue avec la timidité et l’incapacité à entreprendre, tandis que le leadership est associé avec l’extraversion. La timidité est liée à des peurs et elle peut-être travaillée, pour gagner confiance en soi. Alors que l’introversion est un tempérament naturel, quelque chose en partie inné plus ou moins accentué selon notre éducation, mais qui fait partie de soi.
Il est important au sein du milieu scolaire de connaître la différence entre la timidité et l’introversion pour aider les élèves introvertis à se comprendre, à avoir confiance en eux et à créer des environnements d’apprentissage favorables à leur épanouissement.
Accepter son introversion est libérateur
Même si tu n’as pas reçu le style d’éducation qui aurait pu te permettre d’accepter ton introversion, il n’est pas trop tard pour apprécier tes qualités et de les voir comme des forces. Lorsque tu seras arrivé à ce stade, tu auras l’impression d’enlever un poids de tes épaules. C’est une attitude qui nous rend naturellement plus confiants et plus motivés. Cela nous met dans de meilleures conditions pour donner le meilleur de nous-même.
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